lundi 30 décembre 2013

Los playmobilos à la campagne.

Nous voilà en Colombie depuis déjà 3 mois et nous venons de prolonger notre visa pour pouvoir profiter plus longtemps des merveilles que nous offrent ce pays!

En effet, ici pas de quoi s'ennuyer, d'un endroit à l'autre la diversité des paysages et des modes de vie n'ont pas fini de nous surprendre. Après la côte Caraïbes et la Sierra Nevada nous avons choisi de partir à la découverte de la campagne colombienne. C'est donc dans la province de Santander que nous avons fait une première halte, plus exactement dans la ville de San Gil où nous avons posé nos sacs à l'Hôtel Le papillon, un petit havre de paix tenu par un couple suiso-colombiano...








Comme vous pouvez le constater, le jardin invitait plus à la sieste qu'autre chose! Pourtant, après quelques jours de farniente il nous tardait de découvrir les alentours. Nous avons donc chaussé nos baskets pour 3 jours de marche à travers la campagne...

Le village de Cabrera, notre point de départ.

Pour pouvoir choisir où nous passerions nos nuits nous avions emmener notre fidèle tente. Nous n'avons pas regretté car ici il est très facile de camper dans les fermes, il suffit juste de demander l'autorisation aux propriétaires! Ainsi c'est chez un vieux monsieur, producteur de tabac, que nous avons dormi le premier soir..

Feuilles de tabac.

Et le lendemain matin nous avons pu profiter de la piscine des voisins... parfait pour commencer notre journée de marche!


La région de Santander est aussi réputée pour ses charmants villages aux petites rues pavées et aux fenêtres colorées. Le plus célèbre, et aussi le plus touristique, est le village de Barrichara où nous avons pris plaisir à flâner quelques heures avant de continuer notre route.





C'est dans un autre petit village, Guane, que nous avons passé la seconde nuit. Guane est en fait le nom du peuple qui vivait dans la région à l'époque pré-colombienne. Pour nous rendre ici nous avons emprunté le "camino real", une ancienne voie pavée qui constituait à l’époque précolombienne l’axe de circulation principal de ce peuple.


Et à Guane nous avons fait des rencontres atypiques...

Erasmus et son perroquet!
Tout au long de notre parcours nous avons pu observer une multitude d'espèces animales et végétales, notamment un grand nombre de papillons.

L'arbre à barbe!




Ces deux premiers jours ont été, il faut l'avouer, plutôt tranquilles! Mais ce n'était que pour mieux attaquer le dernier jour de marche qui s'annonçait un peu plus sportif... Objectif : atteindre l'autre côté du canyon de Chicamocha. Ce canyon ne compte pas moins de 2 kilomètres de profondeur et 22,7 kms de long!

Au petit matin, en haut du canyon...
A l'attaque!




Après trois heures de descente sous un soleil de plomb mais à travers un paysage impressionnant, nous avons fini par atteindre le village de Jordan, autrement appelé "le village fantôme" en raison de ses nombreuses maisons abandonnées. C'est d'ici que nous avons commencé la remontée du canyon sur l'autre versant...


Passage du Rio Chicamocha.

Un invité pour le déjeuner!
Après deux heures de montée et des mollets au top, nous avons enfin atteint notre objectif, clôturant ainsi ces 3 jours treck à travers la région de Santander!

On a réussi!
Après cette journée sportive un peu de détente était nécessaire. Et quoi de mieux pour celà qu'une belle rivière, des cascades et des piscines naturelles... bienvenu à Pescaderito!




De charmants villages, de beaux paysages et du soleil, comme vous l'aurez compris la région de Santander nous a beaucoup plu! Mais notre route devait se poursuivre vers une autre région, proche géographiquement mais au climat bien plus frais, Boyacá. 

Dès notre arrivée nous avons visité le petit village de Mongui, réputé entre autre pour ses fabriques artisanales de ballon, sa gastronomie et son architecture coloniale, une bonne entrée en matière pour connaître la région! C'est Julian, un jeune habitant du village désireux de nous faire partager ses connaissances, qui nous a servi de guide


Mongui

Fromages frais et confiture de  mûre...hummm!



Julian



            Visite de la fabrique de ballons...

Le village de Mongui vallait le détour, mais si nous étions à Boyaca c'était avant tout pour partir à la découverte du plus grand lac de Colombie, le Lago de Tota, un lac perché à 3015 mètres d'altitude.







C'est à Aquitania, un village situé en bordure du lac, que nous avons posé nos sacs. Ici nous avons fait connaissance de Xavier et de sa famille qui nous ont accueilli à bras ouverts et appris une multitude de choses. 

Aquitania
Ici, l'altitude élevée permet la formation d'un écosystème particulier, le Páramo, présent seulement sur la Cordillère des Andes. Celui-ci se caractérise par la présence de plantes étonnantes appellées "frailones", certaines ne poussent que d'un centimètre par an mais mesurent plus de 2 mètres, on vous laisse calculer leur âge! Nous avons donc ressorti pulls et manteaux et passé outre le froid pour découvrir avec Xavier cet environnement particulier.










La région de Boyaca est une région très rurale, autour du Lago de Tota se cultive principalement l'oignon. Ceci n'est pas sans poser problème, en effet l'usage intensif de pesticides menace le lac et son environnement. Ainsi, Xavier est un membre actif de l'association de défense du Lago de Tota qui oeuvre notamment pour la sensibilisation des habitants aux questions de protection de l'environnement.




Maxime au boulot!
Certes nous avons eu froid à Boyacà, mais l'accueil et la générosité de la famille nous aurons vite fait oublier ce détail.


Avant de nous quitter Xavier et sa famille n'ont pas résisté au plaisir de nous voir porter la tenue traditionnelle du paysan d'Aquitania! Tout y est, le chapeau, la ruana (poncho), la pioche, et bien sur la botte d'oignon! On vous laisse juger du résultat...!


A la prochaine pour de nouvelles aventures... 
En attendant nous vous souhaitons à tous une très bonne année 2014!